La libération de la ville de Thiers
Les FFI locaux apprennent dans la nuit du 23 au 24 août que la garnison allemande se prépare au départ. En effet, les 400 hommes du 18e bataillon de grenadiers SS de la Panzer Division "Horst Wessel" sont encore dans la ville attendant un ordre de départ de Vichy.
Le 25 août au matin, des combats ont éclaté entre résistants et soldats allemands au Moutier. Le pilote d’un véhicule léger allemand passant à proximité des Français est abattu sur le champ.
Le 103e bataillon FTP met en place une colonne rapide à partir des trois compagnies aux ordres du capitaine Bonnet soit 32 hommes du maquis du Grand Cognet et 90 résistants des groupes sédentaires de la ville également FTPF auxquels se sont ajoutés quelques patriotes FFI-MUR au sein du CFL (Corps Franc de Libération). L’heure est à l’insurrection.
Un groupe de combattants tente de rejoindre le centre ville où se trouvent les forces ennemies.
Il passe par le quartier de la Vidalie afin d’éviter des tirs venant de l’école Saint-Joseph où sont installés une quarantaine de SS. Les camions allemands prêts à partir sont stationnés rue des Grammonts, rue Nationale et rue Pasteur. Lesrésistants s’ils veulent libérer la ville doivent neutraliser les centres névralgiques de l’occupant dont la mairie et l’école Saint-Joseph utilisée comme dépôt de munitions.
Assez rapidement, les officiers allemands demandent une trêve afin d’évacuer leurs nombreux blessés vers Vichy. Le président de la commission spéciale de Thiers, le lieutenant-colonel Brasset nommé en remplacement d’Antonin Chastel, sert d’intermédiaire entre les SS et les commandants Pigeon
(FTPF) et Victoire (FFI-MUR) ainsi qu’avec le Capitaine Bonnet. Les Allemands demandent quatre heures pour se retirer. Les résistants refusent, acceptant seulement de cesser les combats en ville, afin de protéger les civils. Un drame survient ensuite, 3 hommes, Claude Goutequillet, Charles Hainchelin et Antoine Calmard tombent sous les balles allemandes. Puis c’est au tour d’André Ossedat de trouver la mort alors qu’il sort d’un bâtiment occupé par l’armée allemande en brandissant un drapeau blanc et que le président de la commission spéciale venait de faire sonner la sirène du cessez-le-feu. Les soldats
allemands retranchés à l’école Saint-Joseph se sont rendus entre temps. Les combats pour la libération de la ville font une dernière victime le 26 août 1944 alors que l’évacuation commence : Pierre Bernardi, âgé de 18 ans.